Si tu lis ces lignes, c’est peut-être parce que tu te sens épuisée, brouillée dans ta tête, nerveuse, gonflée sans raison… et que personne ne te donne de réponse claire. Peut-être que l’on t’a dit que “tout est normal”, ou qu’on t’a prescrit de la L-thyroxine sans jamais chercher plus loin.
Chez de très nombreuses femmes, cette souffrance a un nom : la thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune qui touche la thyroïde et provoque une cascade de symptômes.
Dans cet article, je t’explique tout, de manière simple et concrète :
- comment fonctionne la thyroïde,
- ce qui se passe réellement dans ton corps avec Hashimoto,
- pourquoi les femmes sont beaucoup plus touchées,
- les causes profondes (hormones, immunité, inflammation, microbiote…),
- les examens à demander,
- les solutions naturelles efficaces et réalistes,
- comment retrouver ton énergie et alléger les symptômes au quotidien.
Cet article est ton guide central, ton pilier : il rassemble l’essentiel pour ensuite explorer chaque thème dans des articles satellites.
Respire. Tu es au bon endroit.

Hashimoto, c’est quoi exactement ?
La thyroïdite de Hashimoto est une maladie auto-immune : ton système immunitaire attaque progressivement ta thyroïde. Résultat → elle s’enflamme, se fatigue et produit moins d’hormones.
Thyroïde : le rôle essentiel que joue cette petite glande
La thyroïde régule presque tout :
- énergie,
- humeur,
- cycle menstruel,
- poids,
- température corporelle,
- digestion,
- fonctionnement du cerveau,
- cholestérol.
Quand elle ralentit, tout le corps ralentit.
Ce qui se passe dans Hashimoto
Dans Hashimoto :
- tu produis des anticorps anti-TPO et/ou anti-TG,
- ils attaquent la thyroïde,
- l’inflammation s’installe,
- la production d’hormones baisse progressivement.
C’est une maladie évolutive, souvent silencieuse au début, puis de plus en plus visible.
Les symptômes de Hashimoto chez la femme : pourquoi c’est si particulier ?
Hashimoto peut être discret pendant des années. Et chez les femmes, les symptômes se mélangent souvent à ceux du cycle, de la charge mentale, du stress ou du post-partum.
Les signes les plus fréquents :
- fatigue inexpliquée, même en dormant ;
- prise de poids ou difficulté à perdre ;
- frilosité ;
- chute de cheveux, perte des sourcils ;
- brouillard mental (brain fog) ;
- constipation ;
- peau sèche ;
- anxiété ou humeur déprimée ;
- cycles irréguliers ;
- syndrome prémenstruel marqué ;
- infertilité ou fausses couches ;
- douleurs musculaires ;
- cholestérol élevé malgré une bonne alimentation.
Tous ces symptômes ne sont pas dans ta tête. Ils ont une cause réelle, physiologique.
Pourquoi Hashimoto touche-t-il surtout les femmes ?
Environ 9 cas sur 10 de Hashimoto concernent des femmes (Étude : Heward, 2014).
Trois raisons principales :
1. Les hormones féminines influencent l’immunité
L’œstrogène stimule le système immunitaire.
La progestérone l’apaise.
Quand le ratio n’est pas équilibré (dominance œstrogénique), l’inflammation auto-immune augmente.
2. Les variations hormonales de la vie féminine
La grossesse, le post-partum, la péri-ménopause et la ménopause sont des périodes à haut risque de dérégulation thyroïdienne.
3. Un système immunitaire naturellement plus réactif
Les femmes sont biologiquement programmées pour une réponse immunitaire plus forte → elles sont donc aussi plus sujettes aux dérégulations auto-immunes.
Hashimoto : les causes profondes (et souvent négligées)
La médecine classique parle peu des causes.
Pourtant, Hashimoto n’arrive jamais par hasard.
1. L’inflammation chronique
Hashimoto est une maladie inflammatoire.
Et cette inflammation vient souvent de :
- un sommeil insuffisant,
- une alimentation pro-inflammatoire,
- un stress chronique,
- un manque d’oméga-3,
- de l’alcool,
- une glycémie instable.
2. L’intestin et la perméabilité intestinale
80 % de l’immunité se situe dans l’intestin (Étude : Belkaid, 2014).
Quand la barrière intestinale est altérée :
→ fragments alimentaires et toxines passent dans le sang
→ le système immunitaire s’emballe
→ risque accru d’auto-immunité.
Beaucoup de femmes avec Hashimoto souffrent :
- de SIBO,
- de candidose,
- d’intolérances alimentaires,
- d’un microbiote appauvri.
3. Le stress chronique et le cortisol
Le cortisol :
- dérègle les hormones,
- perturbe l’immunité,
- épuise la thyroïde.
Le stress est souvent la goutte qui fait déborder le vase.
4. Les carences nutritionnelles
La thyroïde a besoin de :
- iode (mais en juste quantité),
- sélénium,
- zinc,
- fer,
- vitamine D,
- vitamine A,
- vitamines B9/B12.
Ces carences sont très fréquentes chez les femmes.
5. Les perturbateurs endocriniens
Ils interfèrent avec la thyroïde dans l’organisme :
- plastiques,
- cosmétiques conventionnels,
- produits ménagers,
- pesticides.
6. Les infections virales latentes
Notamment EBV (virus d’Epstein-Barr), bien documenté dans la littérature scientifique.
7. La génétique (mais pas une fatalité)
Avoir un terrain familial prédispose… mais ne détermine pas tout.
Le mode de vie reste le principal acteur.
Diagnostiquer Hashimoto : les examens à demander
Beaucoup de femmes passent à côté du diagnostic parce qu’on ne teste que la TSH.
Pour une vraie vision de ta thyroïde, il faut demander :
Le bilan thyroïdien complet
- TSH
- T4 libre
- T3 libre (indispensable !)
- Reverse T3 (optionnel mais utile en cas de fatigue chronique)
Les anticorps
- Anti-TPO
- Anti-TG
Les nutriments essentiels
- fer/ferritine
- vitamine D
- vitamine B12
- zinc
- sélénium
- iode urinaire (si doute)
Les examens complémentaires utiles
- échographie thyroïdienne
- CRP (inflammation)
- bilan digestif si troubles associés
Vivre avec Hashimoto : les solutions naturelles efficaces
L’idée n’est pas de “guérir” Hashimoto (on ne fait pas disparaître une maladie auto-immune, bien que certaines personnes ont réussi…), mais :
→ d’apaiser l’inflammation,
→ d’éviter la progression,
→ de soutenir la thyroïde,
→ de retrouver ton énergie.
Passons aux stratégies les plus utiles, validées par la pratique clinique.
Aliments bénéfiques pour la thyroïde
Ces aliments soutiennent la production hormonale, réduisent l’inflammation et nourrissent ton microbiote :
- poissons gras (sardines, maquereaux, saumon sauvage)
- légumes verts à feuilles
- fruits rouges riches en antioxydants
- curcuma + poivre noir
- gingembre
- œufs (si bien tolérés)
- noix du Brésil (source exceptionnelle de sélénium)
- algues en petites quantités (iode, mais attention si anticorps très élevés)
Aliments à limiter en cas d’Hashimoto
Pas besoin d’interdits stricts, mais certains aliments entretiennent l’inflammation :
- gluten (souvent lié à la perméabilité intestinale)
- excès de sucre
- aliments ultra-transformés
- excès de café si anxiété + fatigue surrénale
- alcool
- huiles végétales raffinées
Le cas du gluten
De nombreuses études montrent un lien entre Hashimoto et sensibilité au gluten, même sans maladie cœliaque.
Beaucoup de femmes se sentent mieux quand elles l’éliminent 4 à 6 semaines.
Ce n’est pas une obligation → mais une piste très intéressante.
2. Soutenir l’intestin (microbiote + perméabilité)
Comme 80 % de l’immunité se situe dans l’intestin, c’est la priorité.
Gestes simples
- ajouter des fibres variées (fruits, légumes, légumineuses si tolérées)
- consommer des aliments fermentés (kéfir, choucroute, kimchi)
- boire suffisamment
- réduire les repas stressés (conscience, ralentissement)
En cas de SIBO, candidose ou ballonnements
Un accompagnement personnalisé est indispensable.
L’objectif est de :
- réduire la prolifération microbienne,
- réparer la barrière intestinale,
- restaurer un microbiote équilibré.
Nutriments utiles
- L-glutamine
- zinc
- oméga-3
- probiotiques bien choisis (selon profil)
3. Le rôle clé du stress et du cortisol
Avec Hashimoto, le stress chronique agit comme une loupe :
il amplifie les symptômes, dérègle l’immunité et ralentit la conversion T4 → T3.
Stratégies réalistes anti-stress
Pas de routine “idéale” ; juste des gestes simples et faisables :
- respiration en cohérence cardiaque 5 min
- marcher en nature
- étirer le haut du dos
- réduire les écrans le soir
- arrêter de sauter les repas
- créer de vraies pauses (3–5 minutes)
Beaucoup de femmes sous-estiment l’impact de ces micro-évolutions.
Elles comptent énormément.
Le sommeil
Objectif : 7 à 8 heures de sommeil réparateur.
Soutiens possibles :
- magnésium bisglycinate
- tisane mélisse / passiflore
- réduire le sucre le soir
- dîner plus tôt
4. Les compléments utiles en cas d’Hashimoto
(Jamais en automédication. Toujours adapter aux bilans.)
Sélénium (200 µg/j)
Réduit les anticorps anti-TPO dans plusieurs études.
Vitamine D
Indispensable pour l’immunité. Les femmes avec Hashimoto sont fréquemment carencées.
Zinc
Améliore la conversion T4 → T3 + soutien immunitaire.
Fer / ferritine
C’est l’un des déficits les plus destructeurs pour la thyroïde et l’énergie.
Ashwagandha
Peut soutenir la T3 et réduire le stress — mais à éviter si hyperthyroïdie ou anticorps très élevés.
Myo-inositol + sélénium
Association très prometteuse (Études 2017–2020) → baisse des anticorps + meilleure TSH.
Curcumine
Puissant anti-inflammatoire.
5. Bouger avec Hashimoto : le bon dosage
Trop peu → fatigue accrue
Trop fort → inflammation + cortisol + symptômes
Les activités idéales
- marche rapide
- renforcement musculaire doux
- yoga, Pilates
- vélo, natation
- HIIT léger (si énergie OK)
Ce qui peut aggraver
- cardio intensif trop fréquent
- jeûne prolongé + sport
- séances sans récupération
- entraînements durant les jours de très forte fatigue prémenstruelle
6. Gérer les cycles et Hashimoto
La thyroïde et les hormones féminines communiquent en permanence.
Durant la phase prémenstruelle
Beaucoup de femmes ressentent :
- fatigue aggravée
- anxiété
- rétention d’eau
- douleurs
Soutiens possibles :
- magnésium
- oméga-3
- réduire café + sucre
- augmenter les légumes verts
Post-partum et Hashimoto
Le système immunitaire “rebondit” après l’accouchement → période à risque.
Si tu traverses cela : ce n’est pas ta faute.
Il existe des solutions, et tu n’es pas seule.
7. Perturbateurs endocriniens : comment s’en protéger facilement ?
Gestes simples
- utiliser des cosmétiques naturels
- remplacer les boîtes en plastique par du verre
- éviter les sprays ménagers chimiques
- acheter bio quand c’est possible (surtout fruits/légumes sensibles)
- aérer 10 minutes matin et soir
Chaque geste compte. Pas besoin de perfection.
8. L’importance de l’écosystème complet : thyroïde + intestin + foie + immunité + hormones
On ne peut pas traiter Hashimoto en ne regardant que la thyroïde.
Le travail doit être global.
Le foie
Il convertit une grande partie de la T4 en T3.
Soutiens :
- légumes crucifères cuits
- hydratation
- protéines suffisantes
- éviter l’alcool
Les ovaires et la progestérone
Une progestérone basse (post-partum, stress, SOPK, périménopause) aggrave souvent Hashimoto.
L’immunité
Objectif : apaiser, pas “stimuler”.
Hashimoto : plan d’action naturel en 6 semaines
- Semaine 1 : alimentation anti-inflammatoire + réduction du gluten
- Semaine 2 : soutien du sommeil + cohérence cardiaque
- Semaine 3 : fibres & probiotiques alimentaires
- Semaine 4 : mouvement doux quotidien
- Semaine 5 : réduction des perturbateurs endocriniens
- Semaine 6 : ajustement des compléments selon bilans
Hashimoto : ce qu’on peut vraiment espérer
Avec un accompagnement fonctionnel, on observe souvent :
- baisse des anticorps (parfois spectaculaire)
- réduction des symptômes
- énergie retrouvée
- cycles plus réguliers
- meilleure concentration
- perte de poids progressive
- digestion plus stable
- moins d’anxiété
Hashimoto n’est pas une fatalité.
On peut vivre avec — sereinement.
FAQ : questions les plus posées
Peut-on guérir la thyroïdite de Hashimoto ?
On ne “guérit” pas une maladie auto-immune, mais on peut l’apaiser : réduire l’inflammation, baisser les anticorps, stabiliser les hormones et retrouver une vie pleine d’énergie.
Quels aliments éviter en cas d’Hashimoto ?
Le gluten est le plus associé à l’inflammation chez ces patientes. Suivent : sucre, ultra-transformés, alcool, huiles raffinées. Pas d’interdits stricts, mais un cadre apaisant.
Hashimoto fait-il vraiment grossir ?
Oui : la baisse de T3, l’inflammation, la fatigue et le cortisol rendent la perte de poids difficile. Avec un plan global (thyroïde + intestin + stress), le poids se régule peu à peu.
Quel complément est le plus efficace ?
Le sélénium (200 µg/j) est le plus documenté pour réduire les anticorps. Souvent associé à vitamine D, zinc, oméga-3 et parfois myo-inositol. Mais jamais sans bilans.
Hashimoto et grossesse : est-ce dangereux ?
Avec un suivi régulier (TSH + T4L + anticorps), une alimentation anti-inflammatoire et un bon taux de fer/vitamine D, la grossesse se déroule généralement très bien.
Peut-on vivre normalement avec Hashimoto ?
Oui. Avec une bonne compréhension, une approche globale et un suivi adapté, les symptômes diminuent fortement.
Conclusion
Tu mérites d’être crue, entendue, accompagnée.
Hashimoto n’est pas une condamnation : c’est une invitation à regarder ton corps autrement, à l’écouter différemment, à reconstruire de l’énergie en profondeur.
Si tu veux aller plus loin, je t’ai préparé plusieurs ressources gratuites pour t’aider à reprendre le pouvoir sur ta santé.
Rejoins la newsletter pour recevoir mes guides et mes conseils pratiques.
Tu veux aller plus loin ?
J’ai rassemblé pour toi une sélection d’articles qui approfondissent ce thème sous différents angles.
Tu y trouveras d’autres clés, d’autres explications et des pistes concrètes pour aller encore plus loin dans ta compréhension et dans ton bien-être.
Cet article s’intègre dans ma série :
👉Thyroïde & Hashimoto chez la femme
Raconte moi ton expérience ou pose ta question dans les commentaires.
Hâte de te lire, ça m’aide aussi à créer des contenus qui t’aident vraiment. 🤍

Laisser un commentaire