Je me souviens très bien du jour où j’ai compris que stabiliser sa glycémie pour perdre du poids n’avait rien à voir avec la discipline… et tout à voir avec les hormones.
À ce moment-là de ma vie, je faisais “tout comme il faut”. Je mangeais moins, je surveillais le sucre, je faisais attention aux portions. Et pourtant, mon corps continuait de stocker. Surtout au ventre. Surtout quand j’étais épuisée. Et surtout quand mon mental était déjà à bout.
Ce qui me frappait le plus, ce n’était pas seulement le poids qui ne bougeait pas.
C’était cette fatigue après les repas.
Ces fringales sucrées incontrôlables en fin d’après-midi.
Ce brouillard mental, cette irritabilité quand j’avais faim, cette sensation d’être constamment en lutte contre mon propre corps.
Pendant longtemps, j’ai cru que le problème venait de moi.
Pas assez de volonté. Pas assez de contrôle. Pas assez stricte.
En réalité, mon corps ne me résistait pas.
Il réagissait.
Avec le recul (et grâce à la médecine fonctionnelle) j’ai compris une chose essentielle : la perte de poids n’est pas une simple question de calories, mais une histoire de signaux hormonaux. Et parmi ces signaux, la glycémie joue un rôle central.
Quand elle est instable, tout vacille : l’insuline reste élevée, le cortisol s’emballe, les fringales apparaissent, l’énergie chute… et le corps choisit de stocker, par sécurité.
C’est un point que presque personne n’explique aux femmes :
On peut avoir une glycémie “normale” sur une prise de sang, et pourtant vivre déjà un profond dérèglement.
Fatigue après les repas, compulsions sucrées, difficulté à perdre du poids malgré les efforts… ce sont souvent les premiers signes d’une glycémie instable, bien avant le prédiabète ou le diabète.
Et ce déséquilibre ne touche pas seulement le poids.
Il affecte aussi le cerveau, l’humeur, la concentration, le cycle menstruel, la qualité du sommeil. Parce que le cerveau féminin est particulièrement sensible aux variations métaboliques, au stress, et aux fluctuations hormonales.
Si aujourd’hui tu as l’impression que ton corps stocke “malgré toi”, que ton énergie est imprévisible, que ton mental s’embrouille dès que tu sautes un repas ou que tu manges sucré…
Ce n’est pas un manque de volonté.
C’est un signal physiologique.
Dans ce guide, je vais t’aider à comprendre pourquoi stabiliser ta glycémie est l’un des leviers les plus puissants pour perdre du poids durablement, mais aussi pour retrouver une énergie plus stable, un mental plus clair et un rapport apaisé à ton corps.
Pas avec des règles rigides.
Pas avec des interdits.
Mais avec une lecture hormonale, féminine et profondément respectueuse de ta biologie.
Comprendre la glycémie : la base hormonale que personne ne t’a expliquée
Avant de parler d’assiette, de sucre ou de perte de poids, il y a une chose essentielle à comprendre : la glycémie n’est pas un ennemi.
C’est un signal. Et comme tous les signaux hormonaux, ce n’est pas son existence qui pose problème, mais sa stabilité.
Quand j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à la glycémie, je pensais (comme beaucoup de femmes) qu’il s’agissait simplement de “taux de sucre dans le sang”. Un chiffre à surveiller. Un résultat de prise de sang.
En réalité, c’est bien plus que ça.
La glycémie raconte comment ton corps gère l’énergie, comment il se sent en sécurité… ou non. Et cette information conditionne directement le stockage des graisses, l’énergie, les fringales et la capacité à perdre du poids.
Qu’est-ce que la glycémie exactement ?
La glycémie correspond à la quantité de glucose présente dans ton sang à un instant donné.
Le glucose, c’est le carburant principal de tes cellules et en particulier de ton cerveau, qui à lui seul consomme environ 20 % de l’énergie totale du corps.
À chaque fois que tu manges des glucides (pain, fruits, riz, sucre, mais aussi certains légumes), ton organisme les transforme en glucose. Ce glucose passe dans le sang… et c’est là que la glycémie entre en jeu.
Mais ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que la glycémie est faite pour monter après un repas.
– Un pic ponctuel n’est ni dangereux, ni anormal.
– Ce qui pose problème, ce sont les pics répétés, suivis de chutes brutales, jour après jour.
C’est cette instabilité qui fatigue le corps, pas le glucose en lui-même.
Le rôle de l’insuline dans le stockage
Dès que la glycémie monte, le pancréas libère une hormone clé : l’insuline.
L’insuline a un rôle vital :
- elle permet au glucose d’entrer dans les cellules
- elle fournit de l’énergie immédiate
- elle stocke l’excédent sous forme de glycogène… ou de graisses
L’insuline est donc une hormone de stockage.
Et tant qu’elle est élevée, le corps ne peut pas brûler ses graisses efficacement.
Le problème n’est pas l’insuline en soi.
Le problème, c’est quand elle est sollicitée trop souvent, trop fort, trop longtemps.
Dans ce cas :
- les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline
- le glucose reste plus longtemps dans le sang
- le corps compense en produisant encore plus d’insuline
- et le signal de stockage s’installe durablement
C’est ce mécanisme (discret, progressif) qui explique pourquoi certaines femmes stockent même en mangeant peu.
Pourquoi une glycémie instable empêche de maigrir
Quand la glycémie fait le yo-yo, le corps vit une succession de micro-stress métaboliques.
Concrètement :
- un pic glycémique rapide
- suivi d’une chute brutale
- perçue par le cerveau comme un danger énergétique
Résultat ?
- fatigue après les repas
- fringales sucrées ou salées
- irritabilité quand on a faim
- baisse de concentration
- envie urgente de “recharger”
Et à chaque fois, le corps apprend une chose :
– l’énergie est instable
– il faut stocker pour survivre
C’est là que la perte de poids se bloque.
Pas parce que tu manges trop.
Pas parce que tu manques de volonté.
Mais parce que ton corps reçoit en permanence des signaux contradictoires.
Avec le temps, cette instabilité peut évoluer vers ce qu’on appelle une résistance à l’insuline, et c’est là que beaucoup de femmes se sentent complètement perdues.
Car bien avant que la glycémie sanguine ne devienne “anormale”, les tissus peuvent déjà moins bien répondre à l’insuline : muscles, foie, ovaires… et même cerveau.
👉 Autrement dit :
Tu peux avoir des analyses “dans les normes” et pourtant vivre déjà :
- fatigue chronique
- poids bloqué
- fringales incontrôlables
- brouillard mental
- stockage abdominal
C’est exactement pour cela que stabiliser sa glycémie pour perdre du poids est une approche beaucoup plus juste — et beaucoup plus respectueuse — que de simplement compter des calories.

Les signes d’une glycémie instable chez la femme
La glycémie instable ne se manifeste pas toujours par des chiffres alarmants sur une prise de sang.
Chez beaucoup de femmes, elle s’exprime d’abord dans le ressenti quotidien, bien avant tout diagnostic officiel.
C’est d’ailleurs ce qui rend ce déséquilibre si sournois : on se sent fatiguée, irritable, affamée, “pas comme avant”… sans jamais faire le lien avec la glycémie. Et on finit par penser que c’est normal. Ou pire, que c’est de notre faute.
En réalité, le corps parle en permanence. Et quand la glycémie est instable, il envoie des signaux très clairs.
La fatigue après les repas
C’est souvent l’un des premiers signes.
Tu manges, et au lieu de te sentir nourrie et énergisée, tu ressens :
- une lourdeur,
- un coup de barre,
- une envie de dormir,
- une difficulté à te reconcentrer.
Ce phénomène apparaît généralement après un pic glycémique, suivi d’une chute rapide.
Le glucose monte vite, l’insuline est libérée en grande quantité… puis la glycémie redescend trop bas.
Le cerveau, privé brutalement de carburant stable, ralentit.
→ Résultat : fatigue, brouillard mental, baisse de performance.
Ce n’est pas une faiblesse.
C’est un signal métabolique.
Les fringales sucrées et les envies incontrôlables
Quand la glycémie chute, le corps cherche une solution rapide.
Et ce qu’il réclame, ce n’est pas une salade ou une poignée d’amandes.
C’est du sucre.
Les fringales sucrées, surtout en fin de matinée ou en milieu d’après-midi, sont très souvent le signe d’une glycémie instable.
Elles peuvent s’accompagner de :
- nervosité,
- impatience,
- sensation d’urgence,
- difficulté à “résister”.
Dans ce contexte, parler de contrôle ou de volonté n’a aucun sens.
→ Le corps cherche simplement à remonter la glycémie pour survivre.
Le ventre qui stocke malgré les efforts
Beaucoup de femmes me disent :
“Je fais attention, je mange moins, mais c’est toujours le ventre qui stocke.”
Ce n’est pas un hasard.
Quand la glycémie est instable, l’insuline est souvent élevée de façon répétée.
Or, l’insuline favorise particulièrement le stockage abdominal, surtout chez la femme, déjà plus sensible aux fluctuations hormonales.
Ajoute à cela :
- le stress,
- le cortisol,
- le manque de sommeil,
et le ventre devient une zone de stockage prioritaire, même avec une alimentation perçue comme “correcte”.
Une humeur et une énergie en montagnes russes
La glycémie ne concerne pas uniquement le poids.
Elle influence directement :
- l’humeur,
- la motivation,
- la patience,
- la stabilité émotionnelle.
Des variations glycémiques fréquentes peuvent provoquer :
- irritabilité quand on a faim,
- sensation d’être “à fleur de peau”,
- baisse de moral inexpliquée,
- difficultés à gérer le stress.
Pourquoi ?
Parce que le cerveau dépend fortement d’un apport énergétique stable.
Une glycémie instable = une énergie cérébrale instable.
La difficulté à perdre du poids malgré tous les efforts
C’est souvent le signal le plus décourageant.
Tu manges moins.
Tu fais attention au sucre.
Tu essaies de bouger davantage.
Et pourtant, le poids ne bouge pas… ou revient sans cesse.
Dans ce cas, le problème n’est généralement pas la quantité de calories, mais le message hormonal envoyé au corps.
Une glycémie instable indique au métabolisme que l’énergie n’est pas fiable.
→ Le corps choisit alors la sécurité.
→ Il ralentit.
→ Il stocke.
C’est exactement pour cela que stabiliser sa glycémie pour perdre du poids est souvent un déclic majeur pour les femmes qui ont “tout essayé”.
Et la bonne nouvelle, c’est que ces signes suffisent pour agir.
Il n’est pas nécessaire d’attendre une prise de sang “mauvaise” pour commencer à réguler sa glycémie.
Le corps a déjà donné toutes les informations.
Glycémie, fringales et stockage : le cercle vicieux
Quand une femme me dit qu’elle “craque” régulièrement sur le sucre, je ne pense jamais à un manque de volonté.
Je pense à un corps pris dans un cercle vicieux métabolique, souvent installé depuis des années, parfois depuis l’enfance, et presque toujours renforcé par le stress et la fatigue.
La glycémie instable n’entraîne pas seulement des envies de sucre.
Elle crée une cascade hormonale qui pousse le corps à manger, puis à stocker, puis à réclamer encore plus d’énergie.
Pourquoi les fringales ne sont pas un manque de volonté
Une fringale n’est pas un caprice.
C’est une réponse physiologique.
Quand la glycémie chute trop rapidement, le cerveau perçoit un danger immédiat :
→ manque de carburant
→ risque pour la survie
Il déclenche alors des mécanismes automatiques :
- augmentation de l’appétit,
- attirance pour le sucre rapide,
- sensation d’urgence,
- difficulté à réfléchir calmement.
À ce moment-là, le cerveau cherche l’option la plus rapide, pas la plus équilibrée.
C’est pour cela que les fringales portent rarement sur des légumes ou des protéines.
Dans ce contexte, se “retenir” demande une énergie mentale énorme… que le cerveau n’a déjà plus.
Ce n’est donc pas une question de discipline, mais de régulation glycémique en amont.
Comment les variations glycémiques poussent au stockage
Après une fringale sucrée, la glycémie remonte rapidement.
Le pancréas réagit en libérant de l’insuline pour faire entrer le glucose dans les cellules.
Mais lorsque ces épisodes se répètent :
- l’insuline est libérée trop souvent,
- les cellules deviennent moins sensibles,
- le glucose est de moins en moins bien utilisé,
- le corps choisit de le stocker.
Ce stockage n’est pas une erreur.
C’est une stratégie de survie.
Le message que reçoit le corps est clair :
→ l’énergie arrive de façon imprévisible
→ il faut constituer des réserves
Chez la femme, ce mécanisme est encore plus marqué à cause :
- des fluctuations hormonales,
- de la sensibilité au cortisol,
- de la relation étroite entre insuline et hormones sexuelles.
Résultat : le poids s’installe, souvent au niveau abdominal, même lorsque l’alimentation semble “raisonnable”.
Pourquoi le corps refuse de “lâcher” le poids
Lorsque la glycémie est instable depuis longtemps, le corps entre dans un mode de protection métabolique.
Il ralentit volontairement :
- la dépense énergétique,
- la combustion des graisses,
- la production hormonale optimale.
Dans cet état, perdre du poids devient difficile, parfois impossible, tant que le signal de sécurité n’est pas restauré.
C’est pour cela que beaucoup de femmes vivent ce paradoxe :
- elles mangent moins,
- elles font plus attention,
- elles bougent davantage,
mais leur corps résiste.
Le problème n’est pas l’effort.
Le problème, c’est que le corps ne se sent pas en sécurité sur le plan énergétique.
Stabiliser la glycémie, c’est justement sortir de ce cercle vicieux.
C’est envoyer au métabolisme un message simple et apaisant :
→ l’énergie est stable
→ il n’est plus nécessaire de stocker
Et c’est souvent à partir de ce moment-là que les choses commencent enfin à se débloquer, sans forcer.
Insuline élevée : le frein numéro 1 à la perte de poids
Il y a une réalité hormonale que beaucoup de femmes découvrent très tard :
tant que l’insuline reste élevée, le corps ne peut pas perdre du poids durablement.
Tu peux manger “propre”.
Tu peux réduire les portions.
Tu peux faire du sport.
Si l’insuline est constamment sollicitée, le corps reste en mode stockage. Ce n’est pas une opinion. C’est de la physiologie.
Quand l’insuline reste trop élevée
L’insuline n’augmente pas uniquement quand on mange du sucre.
Elle augmente chaque fois que la glycémie monte rapidement, mais aussi en réponse au stress, au manque de sommeil, aux régimes restrictifs répétés.
Quand l’insuline est libérée trop souvent :
- les cellules deviennent moins sensibles à son action,
- le glucose pénètre moins bien dans les tissus,
- le pancréas compense en produisant encore plus d’insuline.
C’est ce qu’on appelle la résistance à l’insuline.
Ce processus s’installe lentement, silencieusement. Et pendant longtemps, les analyses sanguines peuvent rester “dans les normes”.
Pourtant, au niveau des tissus, le message est déjà brouillé.
→ Le corps reçoit du glucose
→ mais il n’arrive plus à l’utiliser efficacement
→ il choisit donc de le stocker
Les profils de femmes les plus concernées
Certaines femmes sont particulièrement exposées à une insuline chroniquement élevée, même sans excès alimentaire évident.
C’est souvent le cas chez celles qui :
- vivent sous stress chronique,
- dorment mal ou insuffisamment,
- ont enchaîné les régimes hypocaloriques,
- présentent un SOPK ou des troubles du cycle,
- sont en post-grossesse, périménopause ou ménopause,
- souffrent de fatigue chronique ou de dérèglement thyroïdien.
Chez la femme, l’insuline interagit étroitement avec :
- les œstrogènes,
- la progestérone,
- le cortisol,
- la leptine.
Un déséquilibre de l’une entraîne souvent le dérèglement des autres.
C’est pour cela que la perte de poids féminine ne peut pas être abordée sans une lecture hormonale globale.
Pourquoi manger moins ne suffit pas
C’est l’un des pièges les plus fréquents.
Quand une femme mange trop peu pendant trop longtemps, le corps interprète la situation comme une menace.
Il réagit immédiatement :
- le cortisol augmente,
- la leptine chute,
- la conversion thyroïdienne ralentit,
- la masse musculaire diminue.
Or, moins de muscle signifie une moins bonne sensibilité à l’insuline.
Résultat :
- la glycémie devient encore plus instable,
- l’insuline reste élevée,
- le métabolisme ralentit,
- les fringales augmentent.
Le cercle vicieux se renforce.
Dans ce contexte, manger moins ne libère pas le poids.
Au contraire, cela aggrave le déséquilibre hormonal.
Le problème n’est donc pas un manque de discipline.
Le problème, c’est que la biologie ne répond pas à la restriction, mais à la sécurité énergétique.
C’est exactement pour cela que stabiliser sa glycémie pour perdre du poids est une stratégie bien plus efficace que de réduire sans cesse les calories.
Quand l’insuline redescend, le corps peut enfin relâcher le stockage, sans se sentir menacé.
Les piliers pour stabiliser sa glycémie naturellement
Stabiliser sa glycémie ne veut pas dire manger parfaitement, ni supprimer le sucre, ni suivre un protocole rigide.
Cela signifie envoyer au corps des signaux cohérents et rassurants, jour après jour.
Dans ma pratique, j’ai observé une chose très claire :
ce sont rarement les détails qui font la différence, mais quelques piliers simples, appliqués avec constance et bienveillance.
La structure des repas : rassurer le corps avant tout
Le corps aime la prévisibilité.
Quand les repas sont déséquilibrés ou trop irréguliers, la glycémie devient instable… et le corps compense.
Un repas stabilisant repose sur une logique simple :
- une base de protéines,
- des fibres (légumes, végétaux),
- des glucides de qualité,
- des graisses suffisantes.
Les fibres et les protéines ralentissent l’absorption du glucose.
Résultat : la glycémie monte plus doucement, l’insuline est mieux régulée, l’énergie reste plus stable.
C’est pour cela que commencer un repas par des légumes ou une source de fibres est souvent plus efficace que de supprimer les glucides.
Le rythme alimentaire : éviter les montagnes russes
Sauter des repas, manger très tard ou grignoter en permanence sont deux extrêmes qui peuvent tous les deux perturber la glycémie.
Un rythme alimentaire régulier permet :
- de limiter les chutes glycémiques,
- de réduire les fringales,
- de stabiliser l’insuline sur la journée.
Cela ne veut pas dire manger à heures fixes à la minute près, mais éviter les longues périodes de privation suivies de repas trop riches.
Le corps n’a pas besoin de rigidité.
Il a besoin de cohérence.
La qualité des glucides : index et charge glycémique
Tous les glucides n’ont pas le même impact sur la glycémie.
Deux notions sont importantes ici :
- l’index glycémique (vitesse à laquelle le glucose arrive dans le sang),
- la charge glycémique (quantité totale de glucose apportée).
Un aliment à index glycémique élevé n’est pas forcément “interdit”.
Mais consommé seul, rapidement, ou sur un terrain de stress et de fatigue, il peut provoquer un pic suivi d’une chute.
L’objectif n’est donc pas de supprimer les glucides, mais de :
- les associer à des fibres, des protéines et des graisses,
- les consommer dans un contexte métabolique favorable.
C’est cette association qui fait toute la différence.
Le rôle clé des protéines, fibres et graisses
Chez beaucoup de femmes, l’apport en protéines est insuffisant. (Attention aux protéines animales, ce n’est pas toujours la meilleure option)
Or, les protéines jouent un rôle majeur :
- elles stabilisent la glycémie,
- elles soutiennent la satiété,
- elles préservent la masse musculaire,
- elles améliorent la sensibilité à l’insuline.
Les fibres ralentissent l’absorption du glucose et nourrissent le microbiote, lui aussi impliqué dans la régulation glycémique.
Les graisses, quant à elles, apportent un signal de sécurité énergétique.
Elles évitent les chutes brutales de glycémie et participent à l’équilibre hormonal.
Un repas trop pauvre en protéines et en graisses est souvent à l’origine :
- de fringales rapides,
- de fatigue après manger,
- d’envies de sucre persistantes.
Stress et sommeil : des leviers hormonaux majeurs
C’est un point souvent sous-estimé.
Le stress chronique fait monter la glycémie, même en l’absence de sucre.
Pourquoi ?
Parce que le cortisol libère du glucose pour permettre au corps de “faire face à un danger”.
Résultat :
- glycémie instable,
- insuline sollicitée,
- stockage abdominal favorisé.
Le manque de sommeil accentue encore ce phénomène.
En une seule nuit écourtée, la sensibilité à l’insuline peut diminuer significativement.
C’est pour cela qu’on ne peut pas stabiliser la glycémie uniquement par l’alimentation.
La régulation hormonale passe aussi par :
- le repos,
- la récupération,
- la réduction de la charge mentale.
Stabiliser sa glycémie, c’est donc une approche globale.
Pas une liste d’interdits.
Mais une manière plus douce et plus intelligente de coopérer avec son corps.

Glycémie et hormones féminines : ce qu’on oublie souvent
C’est probablement le point le plus sous-estimé et pourtant l’un des plus déterminants quand il s’agit de perte de poids chez la femme.
La glycémie n’agit jamais seule.
Elle dialogue en permanence avec les hormones féminines, le stress, la thyroïde et même le cerveau.
Ignorer cette interaction, c’est passer à côté de la réalité du corps féminin.
Glycémie et cycle menstruel : un lien direct
Au cours du cycle menstruel, la sensibilité à l’insuline n’est pas stable.
Elle varie naturellement en fonction des fluctuations hormonales.
En phase folliculaire (après les règles jusqu’à l’ovulation), le corps gère généralement mieux le glucose.
L’énergie est plus stable, la clarté mentale meilleure, les fringales souvent moins présentes.
En phase lutéale (après l’ovulation jusqu’aux règles), la situation change :
- la sensibilité à l’insuline diminue,
- les besoins énergétiques augmentent,
- l’appétit devient plus marqué,
- la tolérance aux glucides baisse.
Ce n’est pas un dysfonctionnement.
C’est de la physiologie féminine normale.
Le problème apparaît lorsque cette phase est vécue avec culpabilité, restriction ou contrôle excessif.
Dans ce contexte, la glycémie devient instable, le cortisol monte, et le cycle se dérègle encore davantage.
Voir mon article : L’alimentation selon ton cycle : pourquoi tu as plus faim avant tes règles (et comment arrêter de culpabiliser)
Pourquoi certaines phases sont plus sensibles
Quand la glycémie varie fortement, cela entraîne une micro-inflammation dans l’organisme.
Or, l’inflammation perturbe directement :
- l’ovulation,
- la production de progestérone,
- l’équilibre œstrogènes / progestérone.
Une insuline chroniquement élevée peut également favoriser :
- un excès d’androgènes,
- de l’acné,
- une chute de cheveux,
- des cycles irréguliers,
- des profils proches du SOPK.
De l’autre côté, les chutes glycémiques stimulent le cortisol.
Ce cortisol élevé perturbe le sommeil, augmente la rétention abdominale et accentue les symptômes de SPM.
C’est ainsi que s’installe un cercle silencieux :
→ glycémie instable
→ dérèglement hormonal
→ fatigue et fringales
→ aggravation de l’instabilité glycémique
Pourquoi les approches “universelles” échouent chez les femmes
La majorité des conseils nutritionnels sont pensés pour un métabolisme masculin, linéaire, prévisible.
Or, le corps féminin fonctionne par rythmes, cycles et adaptations constantes.
Appliquer la même stratégie tous les jours du mois revient à nier :
- les variations hormonales,
- la sensibilité fluctuante à l’insuline,
- les besoins énergétiques changeants.
C’est pour cela que tant de femmes ont l’impression d’échouer, alors qu’elles suivent pourtant les “bonnes règles”.
Stabiliser sa glycémie chez la femme ne signifie pas faire toujours plus d’efforts.
Cela signifie adapter, écouter, anticiper.
Quand la glycémie est respectée en fonction du cycle :
- les fringales deviennent plus compréhensibles,
- le poids se régule plus naturellement,
- le rapport au corps s’apaise,
- le cycle retrouve souvent plus de fluidité.
C’est là que l’approche hormonale prend tout son sens.

Glycémie, cerveau et diabète de type 3 : un lien encore trop méconnu
On parle beaucoup de glycémie pour le poids, l’énergie ou le risque de diabète de type 2.
Mais il existe un aspect beaucoup moins connu — et pourtant fondamental — surtout chez les femmes : l’impact de la glycémie sur le cerveau.
Quand j’ai compris ce lien, beaucoup de choses ont pris sens.
Le brouillard mental.
La fatigue cognitive après les repas.
Les difficultés de concentration.
Cette sensation d’être “là sans être vraiment là”.
Tout cela n’était pas dans ma tête.
C’était métabolique.
Le cerveau dépend d’une énergie stable
Le cerveau représente environ 2 % du poids du corps, mais consomme près de 20 % de son énergie totale.
Autrement dit, c’est l’organe le plus gourmand en glucose.
Contrairement aux muscles, le cerveau ne stocke presque pas d’énergie.
Il dépend donc d’un apport constant et stable.
Quand la glycémie monte trop vite puis chute brutalement :
- l’énergie cérébrale devient instable,
- la concentration diminue,
- la clarté mentale se brouille,
- l’humeur devient plus fragile.
Une glycémie instable ne fatigue donc pas seulement le corps.
Elle épuise aussi le cerveau.
Qu’appelle-t-on le “diabète de type 3” ?
Le terme “diabète de type 3” n’est pas un diagnostic médical officiel.
C’est une expression utilisée dans la littérature scientifique pour décrire une situation bien précise :
une résistance à l’insuline au niveau du cerveau.
Dans le cerveau, l’insuline ne sert pas principalement à faire entrer le glucose dans les cellules, comme dans les muscles ou le foie.
Elle joue surtout un rôle dans :
- la communication entre les neurones,
- la mémoire,
- l’apprentissage,
- la régulation de l’humeur,
- la plasticité cérébrale.
Lorsque le cerveau devient résistant à l’insuline :
- le glucose est moins bien utilisé,
- la production d’énergie neuronale diminue,
- l’inflammation cérébrale augmente,
- les fonctions cognitives se fragilisent.
C’est pour cela que certains chercheurs parlent d’un “pré-diabète du cerveau”, en lien avec le risque de déclin cognitif et, à long terme, de maladie d’Alzheimer.
L’idée n’est pas de faire peur, mais de comprendre que le cerveau est extrêmement sensible à l’instabilité métabolique.
Pourquoi les femmes sont particulièrement concernées
Les femmes sont plus touchées par les troubles cognitifs liés à l’âge, et ce n’est pas seulement une question d’espérance de vie.
Plusieurs facteurs augmentent leur vulnérabilité :
- les fluctuations hormonales tout au long de la vie,
- la périménopause et la ménopause,
- le stress chronique,
- le manque de sommeil,
- l’inflammation de bas grade,
- la résistance à l’insuline périphérique.
Chez la femme, les hormones sexuelles interagissent directement avec :
- l’insuline,
- le cortisol,
- les neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine.
Quand la glycémie est instable, ces équilibres sont fragilisés.
Et les premiers symptômes sont souvent très proches de ceux que vivent déjà beaucoup de femmes :
- brouillard mental,
- fatigue après les repas,
- difficultés de concentration,
- irritabilité,
- baisse de motivation,
- envies compulsives de sucre.
Encore une fois, ce n’est pas une question de caractère.
C’est une réponse physiologique.
Ce que stabiliser sa glycémie change aussi pour le cerveau
La bonne nouvelle, c’est que ces mécanismes sont hautement modulables, surtout lorsqu’ils sont pris tôt.
Stabiliser la glycémie permet :
- une énergie cérébrale plus régulière,
- une meilleure communication neuronale,
- une diminution de l’inflammation,
- une amélioration de l’humeur et de la clarté mentale,
- une réduction des compulsions alimentaires liées au cerveau en “manque”.
Autrement dit, stabiliser sa glycémie, ce n’est pas seulement perdre du poids.
C’est aussi :
- retrouver une présence mentale,
- se sentir plus stable émotionnellement,
- protéger son cerveau sur le long terme.
Et c’est précisément pour cela que cette approche est si puissante chez les femmes.
Elle ne s’adresse pas uniquement au corps.
Elle respecte aussi le cerveau, le cycle et le système nerveux.
Ce qu’il faut retenir
Pendant longtemps, on a fait croire aux femmes que perdre du poids était une question de contrôle, de discipline, de volonté.
Manger moins. Se retenir plus. Faire encore un effort.
En réalité, le corps ne fonctionne pas à la contrainte.
Il fonctionne aux signaux hormonaux.
Quand la glycémie est instable, le message envoyé au corps est clair :
→ l’énergie est imprévisible
→ il faut stocker
→ il faut se protéger
Dans cet état, perdre du poids devient une lutte permanente.
Pas parce que tu fais mal les choses, mais parce que ton corps ne se sent pas en sécurité.
Stabiliser sa glycémie pour perdre du poids, ce n’est donc pas supprimer le sucre.
Ce n’est pas compter des calories.
Ce n’est pas suivre une règle de plus.
C’est changer la relation avec ton métabolisme.
C’est comprendre que :
les fringales sont des signaux, pas des fautes,
la fatigue après les repas n’est pas normale,
le stockage abdominal est souvent une réponse hormonale,
le stress et le manque de sommeil impactent autant la glycémie que l’alimentation.
C’est aussi réaliser que la glycémie ne concerne pas seulement le poids.
Elle influence ton énergie, ton humeur, ta clarté mentale, ton cycle menstruel… et même la santé de ton cerveau à long terme.
Quand la glycémie se stabilise, beaucoup de femmes observent :
une énergie plus régulière,
moins de compulsions alimentaires,
un mental plus clair,
un rapport au corps plus apaisé,
et une perte de poids qui ne passe plus par la lutte.
Pas parce qu’elles en font plus.
Mais parce qu’elles coopèrent enfin avec leur biologie.
Si tu ne devais retenir qu’une chose, ce serait celle-ci :
avant de forcer ton corps à changer, aide-le à se sentir en sécurité.
C’est là que tout commence.
Et maintenant ?
Si cet article a mis des mots sur ce que tu vis depuis longtemps, tu n’es pas seule.
Dis-moi en commentaire ce qui t’a le plus parlé :
la fatigue après les repas, les fringales, le poids bloqué, le brouillard mental, ou cette sensation d’être toujours en lutte avec ton corps.
Tu peux aussi partager cet article à une femme à qui il ferait du bien.
Parfois, comprendre change déjà énormément de choses.
Et si tu veux aller plus loin, je t’invite à continuer la lecture avec les articles complémentaires du site, ou à t’inscrire à la newsletter pour recevoir chaque semaine des clés hormonales simples, humaines et applicables dans la vraie vie.
Ton corps ne te sabote pas.
Il essaie de te protéger.
FAQ — Stabiliser sa glycémie pour perdre du poids
Est-ce que stabiliser sa glycémie suffit pour perdre du poids ?
Stabiliser sa glycémie ne garantit pas une perte de poids immédiate, mais c’est souvent la condition indispensable pour qu’elle devienne enfin possible.
Lorsque la glycémie est instable, l’insuline reste élevée, le cortisol augmente, et le corps se met en mode protection. Dans cet état, même avec peu de calories, il résiste.
En stabilisant la glycémie, on envoie au corps un message de sécurité énergétique.
C’est à partir de là que :
- les fringales diminuent,
- l’énergie se stabilise,
- le métabolisme peut se relancer,
- et la perte de poids devient plus fluide et durable.
Faut-il supprimer le sucre pour stabiliser sa glycémie ?
Non. Supprimer totalement le sucre est rarement une bonne idée, surtout chez la femme.
Le problème n’est pas le sucre en soi, mais :
- sa forme,
- sa quantité,
- son association,
- et le contexte hormonal dans lequel il est consommé.
Un sucre consommé seul, à jeun, dans un contexte de stress ou de fatigue, provoquera plus facilement un pic glycémique.
Le même sucre, intégré dans un repas équilibré, sera beaucoup mieux toléré.
Stabiliser sa glycémie, ce n’est pas interdire, c’est structurer et associer intelligemment.
Peut-on avoir une glycémie normale et pourtant être en résistance à l’insuline ?
Oui, très souvent.
La résistance à l’insuline commence dans les tissus bien avant que la glycémie sanguine ne devienne anormale sur une prise de sang.
Il peut exister :
- une résistance musculaire,
- hépatique,
- ovarienne,
- ou même cérébrale,
avec des analyses encore “dans les normes”.
Fatigue après les repas, fringales sucrées, brouillard mental, poids bloqué sont souvent des signaux précoces, même en l’absence de diagnostic officiel.
Pourquoi je stocke surtout au niveau du ventre ?
Le stockage abdominal est fortement influencé par :
- l’insuline,
- le cortisol,
- le stress chronique,
- le manque de sommeil.
Lorsque la glycémie est instable et que l’insuline est souvent élevée, le corps privilégie cette zone comme réserve de sécurité.
Chez la femme, ce phénomène est amplifié par les fluctuations hormonales et les périodes de vulnérabilité métabolique comme la périménopause.
Ce n’est pas une fatalité, mais un signal hormonal, pas un défaut corporel.
Le stress peut-il vraiment faire monter la glycémie ?
Oui, même sans manger.
Le stress active la libération de cortisol, une hormone qui augmente la glycémie en libérant du glucose dans le sang pour faire face à un danger.
En cas de stress chronique, ce mécanisme se répète en permanence :
- la glycémie devient instable,
- l’insuline est sollicitée,
- le stockage abdominal est favorisé.
C’est pour cela qu’on peut “bien manger” et pourtant ne pas réussir à perdre du poids si le stress n’est pas pris en compte.
Pourquoi ai-je plus envie de sucre avant mes règles ?
En phase lutéale, la sensibilité à l’insuline diminue naturellement et les besoins énergétiques augmentent.
Les envies de sucre, la fatigue et les fringales avant les règles ne sont donc pas un manque de volonté, mais une réponse physiologique normale.
Le problème apparaît lorsque ces signaux sont ignorés ou combattus par la restriction, ce qui accentue encore l’instabilité glycémique et le stress hormonal.
Adapter son alimentation au cycle est souvent beaucoup plus efficace que se forcer à “tenir”.
Les régimes hypocaloriques peuvent-ils aggraver la glycémie ?
Oui, très clairement.
Manger trop peu pendant trop longtemps augmente le cortisol, diminue la leptine, ralentit la thyroïde et favorise la perte musculaire.
Or, moins de muscle signifie une moins bonne sensibilité à l’insuline.
Résultat : la glycémie devient plus instable, les fringales augmentent, et le métabolisme ralentit encore davantage.
Ce n’est pas un problème de discipline.
C’est une réponse biologique.
Est-ce que stabiliser sa glycémie peut améliorer la fatigue et le brouillard mental ?
Oui, et c’est souvent l’un des premiers bénéfices observés.
Le cerveau dépend fortement d’un apport énergétique stable.
Une glycémie instable entraîne une énergie cérébrale instable, ce qui peut se traduire par :
- brouillard mental,
- difficultés de concentration,
- irritabilité,
- baisse de motivation.
Stabiliser la glycémie, c’est aussi soutenir la clarté mentale, l’humeur et la sérénité.
Source
Alzheimer’s Disease Is Type 3 Diabetes–Evidence Reviewed
Dietary glycemic index and obesity
Glycemic Variability and CNS Inflammation
A New Dietary Fiber Can Enhance Satiety and Reduce Postprandial Blood Glucose in Healthy Adults
Tu veux aller plus loin ?
Pour t’aider à aller plus loin, j’ai réuni plusieurs articles autour de la glycémie, de l’insuline et de leurs liens avec les hormones féminines, le poids et la fatigue.
Chaque lecture t’apportera une nouvelle clé pour mieux écouter ton corps et sortir de la lutte.
Cet article s’intègre dans ma série :
Raconte moi ton expérience ou pose ta question dans les commentaires.
Hâte de te lire, ça m’aide aussi à créer des contenus qui t’aident vraiment. 🤍
Ne cherche pas à être parfaite, cherche à t’améliorer constamment. 😉

Laisser un commentaire