Je vais être honnête avec toi.
Avant d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui, j’ai traversé un véritable enfer. Un enfer silencieux, surtout. Celui qu’on porte à l’intérieur en continuant de fonctionner, parce que la vie ne nous laisse jamais trop le choix.
Je me levais déjà fatiguée, épuisée avant même d’avoir commencé ma journée.
J’avais mal presque tout le temps. Pas une douleur nette, localisée… non. Une espèce de fond permanent, lourd, poisseux, qui me suivait partout. Comme si mon corps murmurait chaque jour : « Je n’en peux plus. »
Mes cycles étaient… je ne sais même pas comment te dire ça autrement : ingérables même plutôt chaotique.
J’ai connu des hémorragies qui n’ont rien de “règles abondantes”.
J’ai saigné 69 jours d’affilée.
J’ai perdu plus d’un litre de sang par cycle. « Si, si, je te jure, j’ai mesuré tout ça à l’aide d’une cup de 50 ml, qui débordait souvent en même pas une heure ! »
Je me réveillais la nuit pour changer des draps tachés. Je vivais dans la peur constante de salir les chaises des autres, les voitures, les vêtements… Je me souviens de la honte qui me brûlait les joues, même quand personne ne voyait rien.
Je m’habillais pour cacher les fuites, pas pour vivre. Je me levais pour survivre, pas pour choisir ma journée..
Et au milieu de tout ça, il y avait cette fatigue écrasante… ce truc qui te fait sentir vieille avant l’heure, cassée, vidée.
La vérité ?
J’avais l’impression d’être en survie.
Juste survivre.
Faire ce qu’on attendait de moi.
Donner, encore et encore, sans plus aucun espace pour respirer.
Je me suis longtemps détestée. Tellement jugée. Tellement oubliée.
Je haïssais ce corps qui ne répondait plus, qui me trahissait, qui me clouait dans une version de moi dont je ne voulais pas.
Je me levais en mode pilote automatique, je faisais mes tâches, je souriais (et encore pas toujours), et j’attendais le soir pour retourner me cacher dans mon lit.
Pendant longtemps, j’ai cru que c’était normal.
D’être une mère épuisée.
Une femme qui serre les dents.
Une personne qui ne se plaint pas.
Un jour, mon fils de cinq ans m’a regardée dans une robe rose fuchsia. Une robe toute simple, et soyons honnêtes, toute moche surtout ! Achetée 5 € en solde, juste pour traîner à la maison… Un torchon rose en gros !
Il m’a dit :
« Wouah maman, t’es trop belle… on dirait même pas une maman. »
Je crois que je n’ai jamais autant eu envie de pleurer. (Et d’ailleurs, l’émotion revient juste en écrivant ces lignes…)
Parce que derrière la douceur et la gentillesse de sa phrase, il y avait la vérité :
dans son esprit, une maman… c’était quelqu’un qui s’efface.
Quelqu’un qui se cache derrière de vieux vêtements trop grands.
Quelqu’un qui survit.
Effectivement, c’était la première fois qu’il me voyait dans une robe, aussi moche soit-elle. Pour lui, c’était inédit.
Et j’étais exactement ça.
Une femme éteinte, repliée quelque part au fond d’elle-même, pendant que son corps avançait sans elle.
J’étais enfermée dans un cauchemar dont je n’arrivais plus à me réveiller.
J’ai souri.
J’ai dit merci.
Et à l’intérieur, quelque chose s’est brisé.

LE DÉCLIC
Le jour du diagnostic d’adénomyose… D’un côté, le soulagement de savoir enfin, mais aussi le flou total.
Puis on m’a proposé trois “solutions”.
Je mets des guillemets parce qu’aucune n’en était une pour moi.
J’avais bien précisé que je ne voulais pas être stérilisée ! Et pourtant…
On me parle de cautériser l’endomètre…
D’emboliser mes artères pour “fermer le robinet” et “assécher l’utérus”…
D’enlever mon utérus…
Je me revois poser la question, presque timidement pour les deux premières « solutions »:
« Est-ce que l’utérus fonctionne encore après ? »
Et entendre non.
Trois options, une seule finalité : la stérilisation, déguisée, enveloppée, non assumée.
Alors que j’avais clairement dit que je la refusais.
Je me suis sentie trahie.
Comme si on voulait me faire avaler quelque chose contre ma volonté.
Comme si ma parole ne comptait pas.
Et puis cette phrase très sympathique :
« Vous finirez bien par accepter cette opération, comme les “autres”, quand vous en aurez marre d’avoir mal. Ce n’est qu’une question de temps. »
Comment peut-on parler comme ça à une femme ? Un cœur qui bat, des émotions, une âme…
Et ensuite, on m’a proposé des hormones à forte dose, uniquement le temps que, par désespoir, je finisse par accepter l’opération.
Avec un risque accru de méningiome cérébral.
Avec un papier de consentement à signer et un engagement à passer une IRM cérébrale un an après le début du traitement, histoire de voir si une tumeur se développe ou pas…
Avec la phrase que je n’oublierai jamais :
« Ne vous inquiétez pas, ça s’opère très bien. »
Je me souviens m’être dit :
« Ah ben oui, ce n’est pas grave, ouvrez-moi le crâne alors, ça s’opère bien, super ! »
Je me suis sentie prise au piège.
Et pourtant… c’est ce piège qui m’a réveillée.
LA DÉCISION
Je me revois encore rentrer chez moi avec les boîtes d’hormones.
Les poser sur le plan de travail.
Les regarder fixement.
J’ai expliqué à mon mari ce que la médecin m’avait dit.
Et cette phrase est sortie toute seule :
« Je fais quoi, moi, maintenant ? »
C’était le moment où tu sais que si tu continues comme ça… tu vas te perdre entièrement.
Je ne voulais pas être stérilisée.
C’était viscéral.
C’était même pas une opinion, c’était un refus qui sortait de mes tripes.
Je ne voulais pas non plus prendre un traitement qui pouvait me créer une tumeur dans le cerveau.
J’étais dos au mur.
Et c’est là que quelque chose en moi s’est allumé.
Une étincelle que je n’avais pas sentie depuis très, très longtemps.
Stop.
Ça suffit.
Je prends ma santé en main.
Pas pour prouver quelque chose.
Pas pour être forte.
Mais parce que personne, absolument personne, n’allait m’arracher mon corps.
LES ÉCHECS & ERREURS
Quand j’y repense aujourd’hui, je vois toutes les erreurs que j’ai faites.
J’ai cru des phrases toutes faites.
J’ai accepté des réponses bancales.
J’ai laissé d’autres décider à la place de mon corps.
Je me suis excusée d’exister alors que j’étais en train de m’effondrer.
Et surtout…
je ne me suis pas écoutée.
C’est fou comme on apprend à se taire.
À encaisser.
À faire comme si tout allait bien.
J’ai cru que la douleur faisait partie de ma vie.
Que c’était normal d’être épuisée.
Qu’il fallait juste “prendre sur soi”.
J’ai mis des années à comprendre que je m’étais oubliée.
Complètement.
Et la solitude…
La solitude du diagnostic, de l’annonce, des propositions violentes, de l’incompréhension de mon entourage… Ce n’était pas méchant de leur part, mais les entendre me dire de ne pas me battre, de choisir l’opération pour soi-disant “penser à moi”, que j’avais déjà des enfants, que ce n’était pas dramatique…
Comme si mon ressenti n’était qu’un “caprice” ou une “peur inutile”.
Mais c’est mon droit de refuser. C’est mon droit de décider !
Ça m’a broyée encore un peu plus. J’étais déjà broyée par ma vie, et ce n’était vraiment pas ce dont j’aurais eu besoin à ce moment-là.
Comme si mon utérus n’avait plus aucune importance.
Comme si mon corps n’était plus vraiment le mien.
Cette période a été l’une des plus dures de ma vie. Quand on est épuisée, démolie, mais qu’on décide de tenir encore un peu pour se battre et se relever, et qu’on vous pousse à laisser tomber… c’est dur. Vraiment dur.
LES VICTOIRES
Et puis… j’ai commencé à chercher.
À creuser.
À ouvrir des portes.
À refuser les évidences.
Je me souviens des soirées entières à lire des études.
À décortiquer des mécanismes.
À comprendre enfin ce que mon corps tentait de me dire depuis tant d’années.
Lire, lire et lire encore.
Pas des articles de blog, pas des avis sur un forum.
Des études scientifiques.
Des thèses.
Des données.
Des mécanismes.
Je me suis mise à creuser comme si ma vie en dépendait.
Parce que quelque part… c’était le cas.
J’ai fini par tomber sur une thèse qui parlait des effets du curcuma sur l’endomètre.
Une petite lumière dans ma nuit.
À partir de là, je n’ai plus lâché.
J’ai construit mon protocole.
Adapté à mon corps.
Étude après étude.
Compréhension après compréhension.
Et en trois mois…
Oui, trois mois…
J’ai guéri une adénomyose stade 4.
Sans hormones.
Sans opération.
Pour la première fois de ma vie, j’ai eu un cycle normal.
Des règles de 3–4 jours.
Un flux modéré.
Plus de douleurs.
Plus d’hémorragies.
Plus de draps tachés.
Plus de peur.
J’ai retrouvé mon énergie.
Je me lève à 6h du matin avec envie.
Je cours minimum 5 km tous les jours.
Je revis.
Je respire.
Je vis.
CE QUE ÇA A CHANGÉ EN MOI
Je crois que ce qui a changé en moi n’est pas seulement physique.
C’est comme si j’avais ouvert une porte que j’avais fermée depuis longtemps.
Une porte sur ma puissance, sur ma clarté, sur ma liberté.
Je me suis découverte fière — pas parce que j’ai “réussi”, mais parce que j’ai refusé de me trahir.
J’ai retrouvé une confiance que je pensais perdue.
Celle qui dit :
« Tu peux comprendre. Tu peux choisir. Tu peux créer ta vie. »
C’est à ce moment-là que j’ai compris que je ne pouvais pas garder tout ça pour moi.
POURQUOI j’ai créé VITALISE TA SANTÉ
C’est ici que tout s’est aligné.
J’ai créé Vitalise Ta Santé parce que j’ai moi-même traversé la fatigue chronique, l’épuisement, l’Hashimoto, les cycles ingérables, la perte d’énergie, la perte de sens.
Je sais ce que ça fait de subir son corps.
De se sentir coincée.
Perdue.
Épuisée.
Incomprise.
Si je transmets aujourd’hui, ce n’est pas parce que j’ai “réussi”.
C’est parce que j’ai tellement manqué de vérité pendant mon propre parcours.
Personne ne m’a expliqué.
Personne ne m’a écoutée.
Personne ne m’a dit que j’avais le droit de comprendre et de choisir.
Je ne veux plus que les femmes vivent ça seules.
Je veux les aider à remettre du sens.
À remettre du pouvoir dans leurs mains.
À refuser la manipulation.
À ne plus accepter les réponses toutes faites.
À devenir autonomes dans leur santé.
Pas pour être fortes.
Mais pour être libres.
Ce blog existe pour simplifier, guider, accompagner.
Pour offrir des outils concrets, accessibles, réalistes.
Pour éviter que d’autres femmes passent par la même solitude que moi.
Vitalise Ta Santé, c’est l’espace que j’aurais voulu trouver quand tout s’est effondré.
MESSAGE À TOI, MA LECTRICE
Si tu t’es reconnue, même un peu, dans ce que je viens de te confier…
alors j’aimerais que tu retiennes juste ceci :
Ton corps n’est pas ton ennemi.
Il n’est pas foutu.
Il ne t’a pas abandonnée.
Il essaie de parler.
Et tu as le droit — le droit profond, le droit légitime — de l’écouter.
Tu as le droit de comprendre.
Le droit de refuser.
Le droit de choisir.
Le droit de te reprendre.
Si j’ai pu me relever… tu pourras te relever aussi.
À ta manière.
À ton rythme.
À ta hauteur.
Et si tu veux avancer, je marcherai à côté de toi.
Si tu veux comprendre ton corps, retrouver de l’énergie, remettre de la clarté dans ta vie…
Alors tu peux :
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