Il y a des jours où ton énergie circule, légère, simple, comme si tout était plus évident.
Et puis d’autres, où tu te sens plus dense, plus intérieure, moins disponible pour le monde.
Tu ne dramatises pas.
Tu ne te poses pas mille questions.
Mais tu remarques bien que ton “moi” n’a pas exactement la même texture selon le moment du mois.
Et tu te demandes parfois :
“Pourquoi je suis comme ça aujourd’hui ? Pourquoi je suis plus calme, plus profonde, ou au contraire plus vive ?”
On en parle entre nous, comme deux femmes qui se comprennent enfin.
Parce que personne ne nous a vraiment expliqué comment fonctionne notre énergie interne, notre libido intérieure, notre charge mentale, notre sensibilité.
Et pourtant…
Avant d’aller plus loin, je voulais te dire quelque chose.
Si tu me lis souvent, tu sais que je te partage régulièrement des morceaux de mon histoire.
Dans cet article, j’ai choisi de rester plus technique et moins personnelle.
Certaines dimensions de mon vécu sont encore sensibles, et la rédaction m’a coûté un peu trop sur le plan émotionnel. J’ai donc préféré respecter mes limites, tout en tenant à transmettre l’essentiel : ce qui peut t’aider, toi, parce que ça m’a aidée, moi aussi, de comprendre tout ça.
J’espère que ce format un peu différent te sera utile et te plaira quand même.
Même sans ce petit bout de moi que je n’ai pas pu laisser cette fois, il est écrit avec le même cœur, la même intention : t’offrir de la clarté pour mieux te comprendre.
Je te conseille de jeter un œil à mon article : Cycle menstruel & cycle syncing : comprendre enfin ton corps sans t’enfermer dans des règles rigides il t’aidera à comprendre ton cycle en profondeur.
On t’a appris à t’interpréter de travers
Depuis longtemps, on te répète :
“Tu es trop sensible.”
“Tu changes tout le temps.”
“Tu es compliquée.”
“Tu n’as jamais la même énergie.”
“Tu es lunatique.”
En réalité ?
Tu es cyclique.
Et personne ne t’a appris à comprendre ton propre rythme.
Résultat :
✔️ tu te juges pour des variations normales
✔️ tu confonds libido interne et désir dirigé
✔️ tu te demandes pourquoi ta charge mentale explose à certains moments
✔️ tu culpabilises quand ton énergie ralentit
La vérité, c’est que ton corps ne suit pas un schéma linéaire.
Il suit une logique hormonale, stable, répétitive, cohérente, que tu peux apprendre à lire.
Et une fois que tu comprends ton rythme, tu arrêtes immédiatement de croire que “quelque chose cloche”.
Ce que ton cycle influence vraiment
Ton cycle n’est pas qu’une histoire de règles.
C’est une architecture complète qui influence :
✔️ ta libido interne (ton énergie de vie)
✔️ ton humeur
✔️ ton niveau de clarté mentale
✔️ ta charge cognitive
✔️ ta patience
✔️ ton élan créatif
✔️ ton besoin de calme ou d’interaction
Et ces variations suivent un schéma précis.
On va les parcourir simplement, comme si je te dessinais ça sur une serviette en papier entre deux gorgées de café.
🌑 Phase menstruelle — introspection & lucidité
Tu rentres un peu en toi.
Ton énergie descend parce que ton corps travaille beaucoup.
Ton mental devient plus clair, plus direct, plus honnête.
Pas un manque d’humeur.
Une sorte de “vision intérieure”.
🌱 Phase folliculaire — clarté & créativité
Les œstrogènes remontent → la dopamine te soutient mieux.
Tu te sens plus légère, plus motivée, plus organisée.
Les idées reviennent, doucement, sans effort.
C’est le “printemps” de ton cerveau.
🌕 Ovulation — énergie haute & ouverture
C’est le pic de confiance, d’aisance, de sociabilité.
Tu as plus d’énergie vitale, plus de spontanéité, plus de vibration intérieure.
Ce n’est pas seulement hormonal.
C’est aussi neurologique :
→ sérotonine + dopamine + œstrogènes = fluidité mentale.
🍂 Lutéale — profondeur & charge mentale
Le système nerveux devient plus vigilant.
Tu remarques tout, tu analyses tout, tu sens tout.
Ce n’est pas une fragilité.
C’est une phase d’affinement, de sens du détail, une période où ton corps te demande de ralentir légèrement.
La libido interne baisse naturellement, ce qui est entièrement normal.
🌿 Une partie essentielle : Libido ≠ désir pour quelqu’un
C’est ici que beaucoup de femmes se trompent et se jugent inutilement.
On t’a appris que libido = envie sexuelle envers quelqu’un.
C’est totalement faux.
La réalité, simple et concrète :
⭐ La libido = ton énergie vitale interne.
C’est ton moteur.
Ton élévation d’énergie.
Ton appétit d’être vivante.
Ton élan intérieur.
Elle varie selon tes hormones, ton niveau de stress, ton sommeil, ton cycle.
Elle n’est pas dirigée vers quelqu’un.
Elle existe même quand tu es seule.
⭐ Le désir pour quelqu’un = relationnel.
C’est une autre dimension.
Elle dépend :
– du lien
– du contexte
– de la sécurité émotionnelle
– de l’estime de soi
– du vécu relationnel
– du cycle aussi, mais différemment
Donc :
👉 Une baisse de libido n’est pas un désintérêt pour quelqu’un.
👉 Une hausse de libido n’est pas forcément un désir dirigé.
C’est comme si ton moteur interne changeait d’intensité sans que ça parle de la route que tu veux prendre.
💬 Exemple simple :
En ovulation → tu as plus d’énergie, plus de vitalité, plus d’élan.
En lutéale → ton corps ralentit, ton mental devient plus intérieur, ton énergie se tourne vers la sécurité.
Ça ne dit rien de ce que tu veux ou ne veux pas d’une personne.
Ça dit tout de comment ton corps fonctionne à l’intérieur de toi.
C’est tellement important de dissocier les deux.
Ça évite des conclusions erronées, des jugements injustes et des doutes inutiles.
Vivre tes variations sans te juger
🌿 1. Observe tes nuances, même subtiles
Tu n’as pas besoin d’être “émotive” pour ressentir ton cycle.
Parfois c’est léger :
– un peu plus d’élan
– un peu plus de profondeur
– un peu plus de calme
– un peu plus d’ouverture
C’est normal.
🌿 2. Anticipe ta charge mentale lutéale
C’est là que ton cerveau surcharge.
Pas parce que tu es “trop”, mais parce que ton système de vigilance monte.
Simplifier ton quotidien ici peut tout changer.
🌿 3. Accueille la baisse de libido interne
Ce n’est pas un problème.
Ce n’est pas un signe de quoi que ce soit.
C’est juste un ralentissement énergétique.
Tu n’es pas “fermée”.
Tu es en mode intériorisation.
🌿 4. Utilise tes phases fortes
– Folliculaire : idées, projets, organisation
– Ovulation : expression, communication, présence
– Lutéale : finition, précision
– Menstruation : vision intérieure, lucidité
C’est un rythme, pas un système d’étiquettes.
🌿 5. Laisse tomber les conclusions hâtives
Ce que tu ressens pendant 2 jours de lutéale ne représente pas ta vie entière.
Tes variations ne sont pas des verdicts.
Juste des signaux.
Ton cycle te parle.
Il ne te juge pas.
Une nouvelle manière de te regarder
Si tu arrêtes de te demander “ce qui ne va pas”,
et que tu commences à te demander :
“De quoi mon corps a besoin aujourd’hui ?”
… tu changes tout.
Ta relation à toi-même devient plus douce, plus stable, plus juste.
Tu ne t’interprètes plus comme un problème.
Tu te lis comme un rythme.
Tu n’es pas faite pour être constante.
Tu es faite pour être cohérente.
Et c’est tellement plus beau.
💛 Un dernier mot
Cet article a été plus technique que ceux que j’écris habituellement.
J’ai dû respecter certaines zones sensibles de mon histoire.
Mais je tenais à te transmettre ces repères — parce qu’ils changent vraiment la manière dont une femme se comprend.
Merci d’être là, merci de me lire.
Et surtout :
Dis-moi en commentaire : quelle variation de ton cycle t’interpelle le plus ?
Je serais heureuse d’en parler avec toi. 🌿
FAQ
1. Pourquoi ma libido change-t-elle selon mon cycle ?
La libido dépend des variations hormonales : œstrogènes, dopamine, progestérone. Elle représente ton énergie vitale interne, qui monte et descend selon les phases du cycle.
2. Est-ce normal d’avoir moins envie en fin de cycle ?
Oui. En phase lutéale, le système nerveux devient plus vigilant et le corps ralentit. La libido interne baisse naturellement. Ce n’est pas un problème, juste une variation hormonale.
3. Quelle est la différence entre libido et désir ?
La libido est ton énergie vitale générale. Le désir, lui, est relationnel : il dépend du contexte, du lien, de ta sécurité émotionnelle. Une baisse de libido n’est pas un désintérêt pour quelqu’un.
4. Pourquoi ma charge mentale augmente-t-elle avant mes règles ?
La progestérone augmente la vigilance interne du cerveau, ce qui amplifie les pensées, les détails et la planification mentale. C’est physiologique, pas psychologique.
5. Pourquoi je me sens plus créative ou motivée certains jours ?
En phase folliculaire et autour de l’ovulation, les œstrogènes stimulent la dopamine : motivation, créativité, sociabilité et confiance augmentent naturellement.
6. Comment mieux vivre mes variations d’humeur ?
En identifiant ta phase du cycle et en adaptant ton rythme : alléger ta charge en lutéale, profiter de ton élan en folliculaire, écouter ton besoin d’introspection pendant les règles.
7. Est-ce que tout le monde ressent ces variations ?
Non, mais la majorité des femmes perçoivent des nuances, même légères. La qualité de l’énergie change souvent plus que la quantité. Et comprendre son cycle change tout.
8. Comment arrêter de culpabiliser quand mon énergie baisse ?
En te rappelant que ton rythme est cyclique, pas linéaire. Une baisse d’énergie n’est pas un échec : c’est une étape fonctionnelle de ton cycle.
Source
Chronic Stress and Sexual Function in Women
Hormonal Contraceptives and the Brain
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